Taxer le transport aérien : Pour quoi faire ?

Pour la CFE-CGC Aéronautique Espace Défense la réponse est claire : les recettes doivent permettre au secteur concerné d’évoluer et d’accélérer la transition énergétique qui s’impose !

Or les propos de Madame la Ministre à l’issue du conseil de défense écologique nous interpellent ! « Cette éco-contribution sera intégralement affectée à la programmation des investissements … des transports du quotidien de nos concitoyens ».

Va-t-on financer le développement du ferroviaire ou notre infrastructure de transports en commun avec cette écotaxe sur le transport aérien ? Pas d’accord !

C’est une levée de financement dont l’affectation manque de cohérence !

Puisque la mode est au « transport aérien bashing » cette nouvelle taxe ne peut s’entendre que si elle est intégralement affectée au secteur industriel concerné afin de l’aider à accélérer sa propre transition énergétique.

Les industriels du secteur lancent de multiples projets pour rendre possible une vraie rupture technologique permettant à terme un transport aérien moins émetteur de CO2. Ceci nécessite des budgets d’investissements considérables !

Pour la CFE-CGC AED, très active au sein du comité stratégique de filière aéronautique, cette éco-contribution doit alimenter un fonds d’investissement à destination du secteur aéronautique. Ce fonds fera effet levier afin d’accélérer l’aboutissement de projets à même de rendre le transport aérien plus « propre ».

L’industrie aéronautique française est l’un de nos fleurons industriels, générant plusieurs centaines de milliers emplois à forte valeur ajoutée. Préparer et réussir la rupture énergétique lui permettra de rester leader mondial dans le futur.

Cette taxe ne doit en aucun cas disparaître dans les méandres budgétaires de l’Etat, mais revenir à ceux qui innovent et permettront, demain encore, à la balance commerciale française de rester dans le « vert » !